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"Observatoire PhoNographique sensible des paysages sonores de la Garonne"

De rives en dérives, une invitation à l'écoute d'un fleuve tumultueux...

...et des frontières qu'il traverse

Nos intentions

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Nous proposons de dresser un portrait paysager de la Garonne via l'auscultation et l’enregistrement de sa biophonie (sons de la faune), sa géophonie (sons des 4 éléments) et son anthropophonie (sons des humains et de leurs activités).

 

Ce projet de territoire tend à valoriser le patrimoine naturel, culturel et industriel de la Garonne au moyen d'un partage sensible de ses paysages sonores (patrimoine immatériel). Via nos dispositifs d'écoutes, les puissances suggestives et immersives du son serviront à ensemencer la mémoire collective par l'activation de la mémoire individuelle. Nos ateliers pédagogiques, marches d'écoutes et siestes sonores seront déployés le long des berges de manière écologique, en totale autonomie énergétique. Écouter ensemble la Garonne, c'est mieux nous re-connecter à notre environnement mais aussi aborder de manière sensible des enjeux écologiques, patrimoniaux et citoyens. 

 

Le projet consiste (dans sa déclinaison sur le territoire de Toulouse Métropole) de manière pratique à écouter puis enregistrer (seul ou collectivement à l’occasion des ateliers) les environnements sonores de la Garonne et de ses affluents sur 3 communes de la Métropole partenaires du projet (Fenouillet, Saint-Jean et Beauzelle) puis partager des créations sonores contextuelles (3 marche d’écoutes et une sieste sonore) sur ces mêmes lieux. Une cartographie sonore géolocalisée sera éditée à l'issue du projet et donnera à entendre la géographonie des territoires auscultés sur l'ensemble des quatre saisons (2019-2020). 

 

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Ce projet voudrait s’inscrire comme le maillon (sonore) manquant entre un territoire, sa mémoire vivante et ses imaginaires. Il voudrait avant tout poser, et puis, dans un second temps, répondre spécifiquement à ces question : 

 

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Écoute-t-on encore la Garonne?

ses rives, son écoulement saisonnier ? la faune qui y trouve refuge parfois juste le temps d’une migration ? les turbines d’une centrale hydro-électrique, et puis aussi ceux qui pratiquent ses berges le temps d’un loisir ou parce que leur profession y est intimement liée ? 

 

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Comment écouter la Garonne ?

de près ou bien de loin ? en surface ou bien les oreilles immergées ? debout ou bien couché ? assis ou bien en marche ? appareillé ou bien à oreilles nues ? 

 

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Où écouter la Garonne ?

sur l’île du Ramier ou bien à sa source ? dans les salles des machines du Bazacle ou bien sur les pentes torrentueuses des Pyrénées ? à la confluence de l’Ariège, sous les couloirs aériens de Blagnac, ou bien encore aux confins de la Métropole à Saint Jory ? 

 

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Pourquoi écouter la Garonne?

pour prendre conscience de sa vitalité, de la biodiversité de ses différents milieux ? pour s’y ressourcer, y sentir couler le flot comme le sang dans nos veines ? pour soulever des questionnements citoyens, des problématiques écologiques ? et pourquoi pas pour l’écouter, ensemble, tout simplement ? 

La Garonne au fil du temps et des saisons n'en finit jamais de nous questionner :

 

«Quelle identité culturelle et paysagère pour la vallée de Garonne ?» s'interroge le SMEAG (Syndicat Mixte d'Études et d'Aménagement de la Garonne). Comme vous l'aurez compris, notre projet voudrait apporter un commencement de réponses sensibles à cette question dans sa stricte relation au paysage sonore. Afin de porter, puis partager, une attention spécifique à l’observation, la captation, la compréhension des paysages dans leur dimension sonore, et à la valorisation des espaces sonores de la Garonne en vue de leur partage et ré-appropriation par tous.

 

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Par ailleurs, après avoir noté que « dans le cadre de sa compétence en matière de protection et de mise en valeur de l'environnement, Toulouse Métropolemet en place des actions d'amélioration de la qualité de l'environnement sonore sur l'ensemble du territoire», et sans venir ici critiquer ou minimiser des actions quantitatives portant a priori sur des problématiques de bruits, de nuisances et de santé publique, nous aimerions demander quelle place est accordée à des pratiques concrètes, esthétiques et/ou pédagogiques portant sur l’aspect qualitatif que l’on porte à l’environnement sonore par l’écoute ?

 

En effet, essayer d’améliorer l’environnement sonore ne passe pas uniquement par sa régulation, sa coercition, et son aménagement, mais surtout, et avant tout, par une initiation à une écoute active non discriminatoire: une écologie sonore qualitative qui pourrait répondre à l’invitation de John Cage : « Si un son vous dérange : écoutez-le ! »

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Les dispositifs déployés sur les territoires :

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1_« À l’écoute du paysage » : ateliers d’écoutes et d’initiation au field recording.

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Ces ateliers étaient ouverts à des groupes de 10 personnes (avec la possibilité de les organiser avec des classes de 30 élèves mais alors en deux groupes de 15p maximum) pour des sessions de 2 à 4h selon les types de publics et les modalités d’accueil. Notre proposition a été d’organiser un (4h) ou deux ateliers (2h) par ville et par mois sur 5 mois (relâche en janvier / février).  Les ateliers étaient accessibles à tout public à partir de 8 ans. 

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2_« Les Marches inouïes » : marches d’écoutes paysagères.

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Ces marches d'écoutes ont été proposées sur une journée dans chaque ville partenaire. Chaque marche est une création originale (principalement à partir des sons collectés sur place mais aussi sur les autres sites) crée spécifiquement pour chaque site et en résonance à leurs spécificités paysagères. Chaque marche a une durée comprise entre 45 minutes et une heure. La jauge est de 20p par départ. 

Cette proposition artistique est entièrement autonome en énergie. 

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3_« Dérive(s),  les paysages sonores de la Garonne au fil des saisons »: sieste sonore.

 

Cette installation sonore éphémère a été proposée à l’issue des collectes sonores (solo et ateliers) dans chaque ville partenaire sur le temps d'un we.

 

Cette sieste sonore -à écouter sous casques anti-bruits sonorisés confortablement installés sur nos transats- est une création originale (entièrement à partir des sons collectés sur les 3 sites plus éventuellement sur d’autres espaces de la Garonne) crée spécifiquement à cette occasion.  Cette création consiste en la diffusion d’une bande son d’une durée de 30 minutes. L’installation comporte de 20 à 40 transats et est entièrement autonome en énergie.

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4_« Observatoire phoNographique de la Garonne » : cartographie sonore géolocalisée.

 

Après 4 saisons d'enregistrements cette dernière étape est venu clôturer le projet à la fin du mois de septembre 2020.

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Cette carte est hébergée sur le site Radio Aporee, plateforme collaborative en ligne dédié aux phoNographies du monde entier. Elle ne contiend que des pastilles sonores d’enregistrements bruts qui sont géolocalisés précisément à l’endroit (coordonnées GPS) de leur collecte. Cette carte outre le fait de donner une trace durable et pérenne du projet, est une contribution au patrimoine immatériel de la Métropole et sera conservée à vie sur ce site. Les pastilles sonores sont écoutables par tout un chacun où qu’il se trouve sur la planète, rendant audible les territoires internationalement. Il faut noter que cette carte peut aussi servir à nourrir des usages scientifiques (bio acousticiens, géographes, historiens), ou bien pouvoir servir de base sensible pour l’aménagement des territoires (urbanistes, architectes), ou bien encore en tant qu’outil pédagogique faisant découvrir de manière innovante la géographie sonore de la Métropole. 

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Un projet d'envergure à moyen ou long terme :​
 

Terminons ici en insistant sur le fait que ce projet (qui dans un premier temps va se déployer sur 3 communes de Toulouse Métropole ) est un projet d'envergure à l'échelle d'un fleuve... C'est pourquoi nous voudrions - à moyen ou long terme, au gré des envies, des partenaires et des financements- écouter, ausculter, collecter, dépeindre, re_composer et partager in situ ces paysages sonores de la Garonne, de sa source à son embouchure, en été comme en hiver, dès 2019, et, je l’espère, sur la plus longue durée possible...

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Ne laissons pas le XXIème siècle engloutir les sons et les paysages audibles dans l’oubli, alors que nous pouvons à cette heure en capter de manière pérenne les ondes, tâcher d’en révéler les identités propres, au sein d’une mémoire collective plus vivante et moins parcellaire, et enfin et surtout, partager leurs résonances concrètes ou imaginaires, de manière généreuse, au coeur des lieux, avec tous les publics. 

 


Ce projet est lauréat de l'appel à projet culturel lancé par Toulouse Métropole en février 2019. Initialement prévu d'être réalisé entre septembre 2019 et septembre 2020

sur les communes de Fenouillet, Saint-Jean et Beauzelle,

un certain nombre d'ateliers ont déjà eu lieu entre novembre 2019 et mars 2020.

Suite à la crise sanitaire, et l'arrêt brutal de nos activités en lien avec les publics,

nous attendons avec impatience de pouvoir reprogrammer en accord avec les communes

l'ensemble de nos ateliers et actions culturelles dès l'automne 2020.

 

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